Le dropshipping « consiste à supprimer une étape dans la chaîne commerciale : là où une boutique commande des marchandises à un fournisseur pour ensuite les vendre à un client, le « dropshipper » attend d’effectuer une vente avant de passer commande à son fournisseur, et fait livrer les produits directement au client.
En pratique, le terme désigne surtout les boutiques en ligne qui vendent des produits achetés à des géants de l’export chinois comme Aliexpress (groupe Alibaba) et les font livrer directement à des clients en Europe, aux Etats-Unis, au Brésil ou en Israël. » (LeMonde).
Pour augmenter leurs ventes, certains dropshippers ont recours à des pratiques commerciales trompeuses pour les consommateurs.
C’est sur ce fondement qu’un société française a récemment été sanctionnée par la DGCCRF et a finalement accepté de payer une amende de 10 000 euros.
La société DISINFLUENCE exploitait une boutique en ligne « DOUCHE SPA PREMIUM » par l’intermédiaire de laquelle elle commercialisait un pommeau de douche prétendument « révolutionnaire ».
Après avoir mené son enquête entre 2019 et 2020, la DGCCRF a mis en évidence des pratiques commerciales trompeuses parmi lesquelles :
- la diffusion d’informations trompeuses sur les qualités substantielles du produit et sur les résultats attendus de son utilisation en matière d’économie d’eau et de bienfaits pour la santé ;
- des avis clients faussement présentés comme certifiés par un organisme tiers ;
- des prix de référence du produit jamais pratiqués et qui ne correspondaient pas aux prix de marché ;
- de fausses périodes d’offre promotionnelle et l’utilisation d’un faux compte à rebours de fin d’opération.
La DGCCRF rappelle que ces deux dernières méthodes sont régulièrement utilisées par certains dropshippers qui combinent habilement des prix de vente très supérieurs au coût d’acquisition réel des produits et l’affichage de « prix barrés » fictifs afin d’inciter les consommateurs à l’achat.